Mais la plupart individus ne se souviennent jamais de leur vie onirique.

Mais la plupart individus ne se souviennent jamais de leur vie onirique.

J’ai raison : votre probleme d’encodage des souvenirs.

Rares paraissent ceux qui ne se souviennent jamais de leurs escapades nocturnes aussi qu’ils sont douillettement installes sous ma couette. De reellement rares gens affirment meme ne pas avoir eu d’activite onirique, y compris pendant leur enfance. Et pourtant, un sommeil paradoxal, comme celui de tout un chacun, est bien peuple de voyages parfois etranges. C’est la conclusion a laquelle sont arrives Isabelle Arnulf* et ses collegues, ayant travaille avec des patients souffrant en maladie de Parkinson. L’Inserm vient de communiquer via leurs travaux.

Quel est le role des reves ?

Notre role exact des reves demeure i  nouveau Actuellement mal identifie. Globalement, si le sommeil permet de consolider la memoire, les reves pourraient contribuer a l’acquisition de Divers souvenirs. Nous revons chacune des nuits, mais nous ne nous souvenons, en moyenne, que de un a trois episodes oniriques par semaine. Selon de recents travaux, 80 a 90 % des gens sont capables de raconter 1 reve si elles sont reveillees pendant une phase de sommeil paradoxal et 50 a 75 % en cas de reveil geek2geek appli a un autre moment en nuit. Mais il existe aussi une microfraction d’la population generale qui est convaincue de ne jamais rever, et meme quelques « irreductibles » (moins de 0,4 % de la population) qui affirment ne pas avoir eu la moindre activite onirique depuis leur plus tendre enfance.

Un lien avec la maladie de Parkinson ?

Cette proportion est identique a celle observee par Isabelle Arnulf, au cours de ses consultations avec des patients atteints d’une maladie de Parkinson. Beaucoup d’entre eux se plaignent de problemes de sommeil. Dans votre premier temps libre, l’equipe s’est reclame si ces individus ne presentaient pas tout seulement des problemes de memoire. Mais leur evaluation par multiples tests n’a pas montre de difference au milieu des personnes se souvenant de leurs reves. « Ces patients ont le aussi niveau de memoire et le meme profil cognitif que nos autres », precise la chercheuse, qui a voulu savoir lorsqu’il n’existait pas d’individus n’ayant reellement aucune activite onirique.

Des patients qui vivent leurs reves

En etudiant leur sommeil et en observant leur activite nocturne en laboratoire, les chercheurs ont constate que les phases de sommeil de ces patients etaient standards et qu’ils montraient des comportements oniriques en actes ou en paroles, evoquant sans ambiguite des pensees de type reve. « Les personnes atteintes de la maladie de Parkinson vivent souvent leurs reves », precise Isabelle Arnulf. « Notre verrou qui bloque nos fonctions physiques et separe nos pensees des actes saute, de manii?re qu’elles miment des scenes de leurs reves. Or les patients qui ne se rappellent jamais de leurs reves ont ce comportement onirique pendant la nuit, indiquant qu’ils sont bien en train de rever. » Elle cite notamment l’exemple d’un patient qui semblait fumer, alors qu’il est vraiment endormi.

Le reve reste bien une activite universelle, et gui?re juste chez les humains : il faut juste voir son chien ou son chat Afin de s’en convaincre. Pourtant, ceux qui declarent n’en conserver aucun souvenir sont sinceres, estime Isabelle Arnulf. Selon celle-ci, « il s’agirait plutot tout d’un probleme d’encodage du souvenir, juste a la sortie du sommeil paradoxal, sans autre alteration en memoire ». Un phenomene sans consequences, donc.

* Unite 1127 Inserm/CNRS/UMPC Paris 6, Institut du cerveau ainsi que la moelle epiniere, Paris

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